Paris 3285
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 If you are my mirror, I am a narcissist

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Léopold Swift
Maître vampyre
Léopold Swift


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MessageSujet: If you are my mirror, I am a narcissist   If you are my mirror, I am a narcissist Icon_minitimeVen 26 Déc - 22:00

[Faites quelque chose, Léopold est un émo… oO et mon post est surréalistement idiot…]

Léopold ouvrit les yeux avec lenteur, un bout de bras sortit de sous sa couverture pour tourner le bec de gaze et allumer les lumières. Toutes les lampes étant cachées derrières les vitraux qui tapissaient le mur, une avalanche de couleurs et de scènes pieuses se déversa sur le lit qu’occupait le maître vampire. Léo soupira.
Bougeant légèrement, il attrapa sa tresse et en ôta le lien, répandant ses longs cheveux rouges autours de lui. Il ne voulait pas se lever. Il voulait rester là encore un peu, ne penser à rien sinon aux tendres souvenirs que ses rêves lui avaient procurés.
Il se tourna vers la table de chevet et fixa son regard sur un daguerréotype d’Alistair. Il ne pouvait se résoudre à les jeter… Se détournant, il tomba sur le portait inachevé de Llewella. Le petit était un garçon très distant, mais charmant à sa manière. Sans doute assez timide. Léo l’aimait bien.

Le maître vampire se leva, faisant ricocher la lumière sur son corps pâle, n’atteignant tout de même pas les étincelles d’Edward Cullen dit « le cinglé bizarre qu’on évite ».
Léopold attrapa un pantalon en coton noir, qu’il enfila et une veste en toile de la même couleur, avec des boutons en cuivre.
Attrapant une attache, il attacha ses cheveux tant bien que mal, dégageant son visage, en une espèce de fouillis très étrange du à la longueur de ses cheveux.

Ne prenant pas la peine de mettre des chaussures, le merveilleux et magnifique Léopold Swift sortit de sa chambre pour vaquer à ses obligations.
La nuit se passa tranquillement entre un problème de famille noble, et quelques informations sur des déplacements de chasseurs dans la région.
Il restait quelques heures avant l’aube et Léo ne se sentait pas de traîner dans la cour des Miracles le reste de la nuit.
Il retourna dans ses appartements et se fit apporter son repas. Un jolie jouvenceau, un peu rond, agréable à caresser, délicieux à dévorer. D’humeur généreuse cette nuit là, il ne tua pas le damoiseau. Il préféra le sortir du Bloc B et l’envoyer au A, dans sa partie privée. Oui. Il aimait bien garder les plus mignons pour plus tard. Toujours affamé, il en demanda un second qu’il termina entièrement cette fois ci.

Une fois de nouveau seul ; la mélancolie le rattrapa beaucoup trop tôt à son goût. Errant de ci de là, son regard fut attiré de nouveau par le tableau en cour de réalisation et il soupira.
Retournant dans la cour, il attrapa la première femme de chambre qui passait.

- Auriez vous l’obligeance d’aller me chercher Llewella ?

- Tout de suite Maître.

Il regarda la jeune fille s’éloigner et retourna dans ses quartiers. Il s’assit dans un fauteuil et ne bougeât plus d’un pouce, son attention fixée sur la porte qui allait être ouvert par une charmante créature dans les minutes à venir.
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Llewella Elvgren
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MessageSujet: Re: If you are my mirror, I am a narcissist   If you are my mirror, I am a narcissist Icon_minitimeDim 25 Jan - 1:17

S'il n'avait été qu'un simple humain, tout son corps ne serait qu'une plaie. S'il n'avait été qu'un humain, depuis longtemps il aurait supplié pour qu'on l'achève... ou qu'on lui offre un arrêt de travail. Celui-ci avait été particulièrement violent. Un jeune étalon brutal, perdu dans l'allégresse de sa jeunesse. Un peu hardi de découvrir rapidement les autres plaisirs s'offrant à lui. Llewella ne connaissait pas ce vampyre, il lui avait été recommandé, sans plus. La prochaine fois, il se méfierait. Levant les yeux vers cet amant venu et trop vite parti, il détailla à peine la physionomie, oubliant déjà le visage de ce client. Il suivit du regard l'argent sortir d'une poche, puis se poser sur une jolie table ouvragée. Cadeau d'un client régulier. Il le regarda se vêtir, doucement, les yeux suivant les chemins des muscles noueux du dos d'albâtre. Oh oui, celui-ci était beau. Sauvage et beau. Dans le silence, Llewella le regarda partir, fermant avec attention la porte, ne la claquant pas. Seule restait cette odeur usagée, de sexe, de sang, de sueur. Avec douceur pour son corps tuméfié, le vampyre se leva et ouvrit une des hautes fenêtres de sa chambre. Pour oublier cet autre homme, pour oublier cette odeur si... humaine dans le fond.

Il avança près d'une magnifique psyché. Etait-ce réellement son corps dans le miroir? Un rayon de lune allait s'échouer sur la surface plane et se reflétait à nouveau dans la chambre. Délicatement, Llewella retira le peignoir de soie sauvage qu'il portait. L'étoffe précieuse glissa sur sa peau diaphane semblable à la couleur lunaire. Il se frotta les yeux. Il devait oublier. Il glissa les mains dans ses mèches grisées. Il devait oublier. Avec lenteur, il leva le visage vers lui et se figea. Dieu, qu'il était laid! Qu'avait fait ce vampyre pour lui rendre le corps dans un tel état! Il pouvait compter ses ecchymoses peut-être par dizaine. Avec matérialisme, il pensa que le marron lui allait mal. Il avait épargné son visage fort heureusement. Llewella pouvait même voir des traces de morsures laissées sur ses hanches, sur son ventre. Il n'y était pas allé de main morte. Heureusement, sa situation lui permettait de guérir rapidement, mais ça ne serait pas pour ce soir. Il n'y avait personne d'autre de prévu.

Avec un certain dégoût, ce qui semblait être un jeune homme alla s'enfermer dans la salle d'eau attenante à la chambre. Il avait demandé à ce que l'on monte de quoi remplir une baignoire d'eau chaude avant trois heures, et il était exaucé. Parfois être favoris avait ses avantages. Il se glissa dans l'eau chaude et savoura le peu de sensations qu'elle prodigua à ses chairs meurtries. Il haïssait l'odeur d'un autre homme sur lui. Un peu comme s'il avait revêt la peau de son client, avec ses anfractuosités, ses creux, son grain de peau, son odeur. Il devait oublier. Il frotta sa peau avec douceur pour ne pas l'abîmer, il ne frottait pas à sang comme ces faux pudiques qui s'évertuaient à se convaincre de leur vertu. Non. Il vénérait son corps comme un objet céleste. Il le fallait bien, au moins pour survivre. Il put alors tester un nouveau pain de savon offert par un autre client, voyageant souvent et ayant plus de pensées pour sa pute officieuse que pour son épouse officielle. Une douce odeur exotique s'éleva depuis l'eau. Une odeur de vanille, avec un peu de musc, légèrement pimentée de gingembre. Délicieux.

On vint frapper à sa porte. Ne répondant pas, la femme de chambre entra et ne fut point offusquer de le trouver aussi couvert qu'au jours de sa naissance. Elle ne le remarquait plus, elle était au service d'un prostitué, il n'avait plus grand chose à cacher à ses yeux. Elle pria de se hâter car le Maître souhaitait sa présence à ses cotés. Llewella resta interdit. Non. Pas maintenant. Il était certain que l'odeur de l'autre vampyre subsistait sur sa peau de porcelaine. Mais sous la promptitude de la femme de chambre, il comprit qu'il n'avait pas à trop traîner sous peur de représailles. Il s'arracha alors à la chaleur de son bain, se sécha prestement. Tant pis, il arrivera sans artifices, ni poudre, ni onguent. Il se devait parfois d'être juste un « homme ». Il enfila alors à nouveau son peignoir en soie sauvage d'un joli gris perle s'accordant avec ses yeux et entreprit la fâcheuse traversée de la Cour des Miracles pour rejoindre son Maître.

Bien sur, on l'alpagua, il en avait l'habitude. Il était sourd aux quolibets, aux injures. Mais après tout ces gens avaient raison: il n'était rien qu'un être assez bas pour se vendre lui-même. Il avait beau être favoris, tout le monde savait pour qui battait ce qui s'apparenterait au cœur de Léopold. Mais Llewella n'en avait cure, il était assez proche de lui et cela lui convenait. Enfin, il s'arrêta devant la porte du vampyre. Il retint sa respiration. Il savait très bien pourquoi il était là, l'autre voulait peindre. C'était tout. Fort heureusement d'ailleurs. Il frappa légèrement contre le battant de bois et se glissa avec félinité à l'intérieur des appartements de son Maître. Il se retint de sursauter en le voyant assis en face de lui. Il n'aurait pas cru le voir si rapidement et s'était attendu à le trouver en pleine collation. D'un coup d'œil, Llewella remarqua que Léopold avait encore du s'épancher sur les derniers portraits de son amant. D'un froncement de nez, il put déceler que deux personnes étaient déjà passées ici cette nuit. Il détestait porter l'odeur d'un autre homme quand son Maître le demandait.

Sagement, il s'appuya contre la porte et avec un regard rivé vers les fenêtres et l'extérieur de cette prison d'or, il soupira. Doucement, il prit la parole.


« Me voici comme à votre désir. »

D'un geste doux de l'épaule, il laissa glisser l'étoffe soyeuse de son épaule, tout en défaisant doucement la ceinture de son peignoir.

« Où souhaitez-vous que je me pose, Maître? »
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Léopold Swift
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MessageSujet: Re: If you are my mirror, I am a narcissist   If you are my mirror, I am a narcissist Icon_minitimeLun 9 Fév - 2:58

[Rolala... c'est pourri... désolé! ]


« Me voici comme à votre désir. Où souhaitez vous que je me pose, Maître ? »

Llewella… Sans fard, sans rien que sa propre personne. Voila qui n’était pas courant. Il avait du se dépêcher de venir, ne prenant pas le temps de se parer. Voila qui était charmant. Il se leva et s’approcha du jeune garçon. Un mouvement de sa part laissa filtrer l’odeur d’un autre vampire, sous l’odeur du savon… Léopold regarda Llewella dans les yeux, et finalement fit demi tour pour montrer au vampire l’endroit de pose d’aujourd’hui.

- Sous les vitraux… j’en ai presque terminé de toutes façons…

Il se tourna de nouveau vers le garçon et prit délicatement le peignoir entre ses mains pour le poser sur le lit. La vue des bleus qui commençaient à marquer la peau de Llewella le fit froncer des sourcils. Les gens n’avaient donc aucun respect… Il lui était impossible de peindre ça. Justement le jour où il pouvait terminer les ombrages et les détails de couleur. Il leva une main innocente pour la baisser aussitôt, et indiqua plutôt le fauteuil dans lequel il était assis il y avait quelques minutes.

- Asseyez vous. Je ne vais pas peindre aujourd’hui finalement…

Léopold se tourna vers son armoire et en prit avec hésitation une large boite en carton. La posant sur le lit il en sortit un long manteau d’un gris très clair, au tissus légèrement moiré. Le regardant quelques instant, il se tourna enfin vers Llewella. Il s’avança jusque lui et s’agenouilla à ses côtés, posant le manteau sur ses cuisses.

- J’aimerai que vous le portiez de temps en temps. Je suis bien certain qu’il est à votre taille… Je pense que cela vous ira.

Il l’avait fait faire il a bien longtemps, pour le garçon, mais n’avait jamais trouvé l’occasion de lui donner. Aujourd’hui il venait, presque sans rien pour se couvrir, plein de bleu et de douceur. Voila au moins de quoi se couvrir plus décemment, et plus chaudement. Le manteau était long et cintré, les manches fines et recouvrant ses paumes, le col montant. Il était brodé de fil d’or blanc, formant quelques arabesques discrètes et délicates. Les boutons étaient de la même fabrique. Se relevant, il posa son regard partout sauf sur le garçon et semblait un peu mal à l’aise. Doucement, comme si sa nudité lui était étrange et presque sacrée tout à coup, il se dirigea vers un coffre dans le coin de la pièce et s’arrêta devant quelques secondes avant de l’ouvrir et d’en sortir quelques vêtements supplémentaires, y choisissant les couleurs les plus claires, essentiellement du blanc.

- Habillez vous, voulez vous ? Je ne sais pas si ces vêtements vous iront, mais… La personne à qui ils appartiennent… Appartenaient… Faisait à peu près la même taille que vous.

Il regarda quelques instant le tissus entre ses mains et inspira profondément avant de sourire à Llewella. Voila bien longtemps qu’il n’avait pas sourit. Il avait décidé de sortir ces vêtements de là où ils se momifiaient. Peut être que les voir portés par quelqu’un d’autre le soulagerai quelques peu…

- Ils sont peut être un peu démodé, mais je les trouvent charmants…

Il s’agissait d’une chemise en coton blanc d’une douceur tenant presque de l’irréel, et d’un corsaire à fines rayures grises sur blanc. Il montait jusqu’aux côtes et moulait les courbes du corps jusqu’aux genoux, ou il s’arrêtait.

- Vous pouvez refusez Llewella, je ne vous en tiendrez pas rigueur…
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MessageSujet: Re: If you are my mirror, I am a narcissist   If you are my mirror, I am a narcissist Icon_minitimeMar 7 Juil - 14:59

Llewella sentit son cœur se serrer bizarrement quand le maître lui désigna d'un geste le fauteuil encore chaud de la présence de celui-ci. Qu'est-ce que ça voulait dire? Ne lui plaisait-il plu? Le tableau serait inachevé? Il baissa un instant le regard vers son propre corps où fleurissaient doucement les ecchymoses. Hm, évidemment. Vu comme Léopold pouvait être perfectionniste avec ses œuvres, c'était compréhensible qu'un corps abîmé n'ait rien d'inspirant ni de beau. Il pinça les lèvres doucement et commença donc à se rendre vers le fameux, fauteuil résigné de ne pas avoir pu satisfaire le maître du clan. Du coin de l'œil, il suivit ses mouvements, le vit sortir une grande boîte... et en sortir un manteau assez fabuleux. Dans toute sa nudité, le vampyre finit enfin par s'asseoir et suivre des yeux le manège du plus âgé. Une certaine incompréhension s'afficha dans le regard gris de l'immaculé quand l'autre vampyre s'agenouilla à ses cotés et posa le manteau précieux sur ses cuisses. Et quand Léopold lui annonça de but en blanc qu'il aimerait le voir porter – ce qui insinuait qu'il avait sûrement intérêt à le faire – il crut que sa mâchoire allait s'écrouler par terre. Un présent? Pour lui? C'était une plaisanterie, une machination peut-être? Léopold avait découvert son secret et se moquait ouvertement de lui? Llewella ne pensait pas le maître du clan comme cela, alors il lança au plus loin dans son esprit cet aspect plausible de la cause de ce cadeau. Il prit la parole avec un sourire.

« Je vous remercie, je ne me doutais pas que ma nudité était à ce point dérangeante. »

En fait, ce manteau éblouissait le vampyre. L'étoffe, le travail de broderie, la délicatesse des boutons... il était juste éberlué par tant de talent réuni en un vêtement... et puis, il était si frileux, il n'allait absolument pas refuser un cadeau qui alliait beauté et chaleur. Il passa une main fine sur le tissu moiré, savourant sa douceur. Ja mais il n'aurait cru que Léo lui offrirait une telle chose. Malgré tout, le favoris remarqua que quelque chose clochait, que l'atmosphère avait changé. Le maître ne le regardait plus vraiment, essayant de faire abstraction de sa tenue d'Adam. Etait-il devenu si repoussant réellement? Il savait que les bleus disparaîtraient rapidement, mais le concours de circonstances avait été mauvais pour ce coup. De nouveau, le plus âgé des deux vampyres s'en retourna vers un coffre et avec comme une sorte d'hésitation, l'ouvrit pour en sortir une petite pile de vêtements. Et lui demanda clairement de les porter. Si Llewella eut été humain, il ne sut vraiment quels sentiments l'auraient réellement traversé: la honte, la tristesse, la déception, le regret peut-être... actuellement, il avait juste un point dans son cœur sans battement. Il acquiesça doucement avec un léger soupire. Il avait l'impression d'avoir failli jusqu'au bout et d'être ridicule. Encore Léopold sembla hésiter avant de sourire à l'immaculé. Un sourire... c'était bien étrange. Que se tramait-il donc ici pour que les choses soient si improbables?

Le maître fit une remarque sur l'âge des vêtements, oh grands dieux, Llewella était à milles lieues de se soucier des courants de mode, mais il se demanda un instant pourquoi le maître du clan gardait de tels reliques avec lui, surtout pas du tout à sa taille et ayant encore des capsules d'odeurs de la personne auxquels ils avaient appartenu. Mais le favoris ne releva pas et resta discret comme à l'accoutumée. Léo souleva l'idée d'un probable refus de sa part, ce que le plus jeune nia d'un signe de tête. Obéissant à la volonté du vampyre, il prit les vêtements et tournant le dos à son maître, s'en vêtit comme il se devait et surtout comme on le lui avait demandé. Étonnamment, ces vêtements lui allaient agréablement bien. Llewella savoura la texture irréelle de la chemise sur sa peau fragile et le corsaire lui marquait la taille d'une délicate façon. Il eut un petit sourire pour lui même qu'il partagea jusqu'à Léopold pour le remercier. Mais toujours restait l'incompréhension d'une telle démarche. Allait-il oser poser la question? Où préfèrerait-il rester dans un mutisme plutôt indifférent? Machinalement, il alla se poser près des vitraux, c'était un endroit qu'il trouvait agréable et chaleureux pour son corps glacé. Il aimait particulièrement la lumière colorée et dansante à chaque mouvement, il avait l'impression de retrouver des pigments dans sa peau d'albâtre, d'avoir l'air vivant. Il ferma doucement les yeux et inspira profondément.

« Ai-je fait quelque chose de mal pour ne pas vous inspirer aujourd'hui? Vous savez, je ne remplis que mon devoir au sein de ce clan, ce à quoi je suis censé être le meilleur. Vous m'avez juste fait appeler au mauvais moment parce que je dois aussi remplir mon rôle de favoris. D'habitude, vous faites abstraction de ces marques, mais qu'y puis-je si au fond les vampyres et les humains ont cet instinct de violence avec ce qui leur semble dangereux? »

Il marqua une pause avant de poser la question fatidique, presque taboue et prohibée de tous, mais il la retint. Il se doutait bien que les vêtements qu'il portait avaient eu comme possesseur officiel le jeune homme du photogramme. Doucement, il ouvrit les yeux et posa ces deux orbes anthracite vers le maître du clan.

« Depuis quand ma nudité vous dérange-t-elle au point de m'ordonner de me vêtir? De me donner des vêtements qui visiblement appartenaient à quelqu'un d'autre? »

Léopold allait peut-être céder lui aussi à cet instinct évoqué plus tôt, pour cette impertinence. Parce que Llewella savait pertinemment qu'il avait dépassé les limites de sa position hiérarchique à partir du moment où il avait remis en cause les ordres de son maître. Mais il savait aussi que Léopold le désirait et de ce fait, il pouvait se permettre bon nombre de chose et principalement de remettre en cause les ordonnances de ce seigneur vampyre. Et puis, il était habitué à ce que l'on passe ses nerfs sur lui, il possédait peut-être la blancheur sculpturale d'une statue et la fragilité d'un enfant, mais il n'était en aucun cas sacralisé et on le lui rappelait assez souvent. Il n'était qu'un... « courtisan ».
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Léopold Swift
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MessageSujet: Re: If you are my mirror, I am a narcissist   If you are my mirror, I am a narcissist Icon_minitimeJeu 9 Juil - 1:39

« Je vous remercie, je ne me doutais pas que ma nudité était à ce point dérangeante. »

Léopold fronça les sourcils. Voila bien une étrange réflexion que venait de faire son petit prince. Ce n’était pas sa nudité qui était dérangeant, c’était la marque d’un autre que lui sur cet être frêle qu’il commençait à apprécier, qu’il tenait pour sien. Et pourtant Llewella était loin de lui appartenir. Il avait entendu dans les couloirs, des rumeurs, des ricanements, des moqueries sur le jeune garçon. ‘Llewella ? Ho, il se donne un peu à tout le monde’. Léopold s’était retourné pour murmurer aux inopportuns ‘Llewella ne se donne pas un peu à tout le monde, mais entièrement à chacun. Tentez de le toucher et vous verrez la différence entre tout le monde et chacun…’. Le statut dont jouissait le jeune vampyre avait tendance à agacer les autres. Et cet état de fait avait tendance à agacer Léopold. Perdu dans ses pensées, Ce fut la voix claire de Llewella qui le tira de ses réflexions.

« Ai-je fait quelque chose de mal pour ne pas vous inspirer aujourd'hui? Vous savez, je ne remplis que mon devoir au sein de ce clan, ce à quoi je suis censé être le meilleur. Vous m'avez juste fait appeler au mauvais moment parce que je dois aussi remplir mon rôle de favoris. D'habitude, vous faites abstraction de ces marques, mais qu'y puis-je si au fond les vampyres et les humains ont cet instinct de violence avec ce qui leur semble dangereux? Depuis quand ma nudité vous dérange-t-elle au point de m'ordonner de me vêtir? De me donner des vêtements qui visiblement appartenaient à quelqu'un d'autre? »

Penchant légèrement la tête vers le coté, le maître vampire s’approcha doucement du jeune garçon et prit quelques mèches de cheveux entre ses doigts fins. Se penchant, il murmura à son oreille, les yeux perdus dans les couleurs chatoyantes qui jouaient sur les épaules de son favori.

- Vous semblez avoir mal compris mes intentions Llewella. Mon but n’était nullement de vous froisser. Peut être ai-je été un peu trop cryptique.

Se redressant il contempla le garçon quelques secondes avant de glisser son regard vers le tableau. Une étincelle de contrariété passa sur son visage avant qu’il ne retrouve son inexpression habituelle.

- Voyez… Il est presque terminé. Il ne me restait que les ombres et les détails de carnation. Avec ces ecchymoses il m’est bien impossible de le faire. Le problème ne vient pas de vous, mais des autres. Je compte y remédier sous peu…

Il prononça ces derniers mots très bas, sans être sûr que Llewella les aient entendus. Il se tourna ensuite de nouveau vers le garçon et le détailla de bas en haut. Les vêtements d’Alistair lui allaient divinement bien… Les revoir portés lui faisait drôle. Peut être aussi par ce que Llewella les portaient mieux que leur ancien propriétaire.

- Quand à votre nudité. Ne croyez pas qu’elle me gène. Vous voir évoluer dans cette chambre dans le plus simple appareil est un plaisir constant. Mais vous vous êtes présenté à moi cette nuit à peine vêtu, et j’y ai vu l’occasion de vous offrir enfin ce manteau que j’avais fait faire pour vous. Quand aux vêtements… Il valait mieux que quelqu’un les portent, plutôt qu’ils restent dans un tiroir. Cela dit ils vous vont délicieusement bien.

Se rapprochant de nouveau de Llewella, il lui saisit délicatement la main pour la porter à ses lèvres.

- Ne soyez pas fâché. En aucun cas je n’ai eu dans l’intention de vous rejeter.

Relâchant délicatement la main du garçon, il se détourna de lui pour regarder par la fenêtre donnant sur la cours. Il observa les vampyres sous ses yeux, leurs habitudes, leur hiérarchie… L’idée faisait son chemin dans sa tête depuis un moment, mais ce soir avait été le déclencheur, ma goutte d’eau qui avait fait déborder le vase de son incertitude.

- Il y a près de ma chambre, des appartements qui sont inoccupés. Si cela vous plait, je serais aise de vous y voir installé. Vous pouvez y emmener votre femme de chambre, vos meubles, toutes vos affaires. Mais quittez les bas quartiers de la cours… Vous êtes aux yeux de tous mon favoris Llewella, du moins officieusement. Rendons la chose officielle. Je ne supporte plus ces bleus sur votre corps. Je ne supporte plus leur comportement.

Il se retourna et fixa le garçon dans les yeux. Il était à lui. Il avait jeté son dévolu sur cet être frêle et ce n’était pas pour qu’un autre l’abîme, l’utilise comme objet. Llewella était, malgré son extraction, un peu sacré aux yeux de Léopold qui accusait de sérieux penchants pour toute forme de beauté. Il aurait voulu l’avoir à ses côtés et savourer sa vue et sa conversation, sans mesures ni contraintes. Il se rapprocha du jeune vampyre et posa un genou à terre devant lui.

- Abandonnez cette condition misérable et peu digne de vous. Cessez d’être un courtisan, et ne vivez que pour moi… Ce que je vous demande…

Il tourna les yeux vers la fenêtre de nouveau, avant de fixer son regard sur Llewella.

- Ce que je vous demande est un peu soudain et difficile, mais réfléchissez y. Je ne demande pas une réponse immédiate.
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MessageSujet: Re: If you are my mirror, I am a narcissist   If you are my mirror, I am a narcissist Icon_minitimeVen 10 Juil - 15:40

[ Désolé c'est court et nul mais le temps me court après! ]

Llewella ne savait pas trop s'il devait sauter, danser, hurler de joie ou se taire et se maudire simplement. Il était admirablement surpris que Léo lui demande d'être officiellement son favoris et donc de migrer non loin de lui, mais à être ainsi proche le maître n'allait-il pas découvrir le penchant insidieux que le plus jeune avait pour lui? Il n'avait aucune idée de comment celui-ci réagirait en apprenant ça, était-ce un sourire que lui faisait dame Fortune ou au contraire une fourberie? Il soupira doucement. Peut-être devait-il agir comme avec les autres et oublier une quelconque adoration déguisée qu'il éprouvait pour l'autre vampyre. Et puis étrangement, Llewella trouvait l'attitude protectrice de Léopold bienfaisante. Bien sur il trouverait ce changement radical et peut-être déstabilisant, mais il n'aurait plus à se faire mijoter des heures dans un bain aux sels parfumés pour qu'une odeur disgracieuse disparaisse de sa peau. Concernant les bleus... effectivement, il aurait aussi des surprises à redécouvrir sa peau immaculée, mais qui sait si Léopold ne lui en créerait pas à son tour? Mais tout cela ne le ramenait-il pas à son unique statut d'objet? Il voyait très bien le désir de possession dans les yeux de son vis à vis. Etait-ce une raison pour changer de vie du tout au tout? Même s'il s'évertuait à refuser la quasi-totalité des choses que lui proposait le vampyre, ne devait-il pas au moins accorder cette demande? De toute façon, avec le regard qu'avait Léo, difficile de dire non. Il acquiesça alors doucement.

Vivre uniquement pour lui. Le maitre se rendait-il compte de ce qu'il demandait là? Une vie éternelle de servitude personnelle? D'amour déguisé sous le signe de l'allégeance? Llewella n'était peut-être pas humain mais un jour certainement craquerait-il, dusse-t-il briser toute son ascension sociale. L'hypocrisie silencieuse lui allait peut-être mais il endurait le mensonge comme une torture. Enfin... apprendre ce genre de nouvelle à ses clients réguliers sera peut-être un peu dérangeant. Il entendait déjà les quolibets contre le maître, contre sa non-volonté, contre sa faiblesse de sentiment. Oui, certes. Mais il en était ainsi n'est-ce pas? Il était faible à l'intérieur. Il fit signe à Léo de se relever. Il n'aimait pas avoir ce genre de supériorité physique sur les autres. Il était l'être frêle et froid que l'on se devait de protéger, pas devant qui on se prosternait. Il n'avait pas du tout ce genre de charisme. Il accrocha le regard de maître, ses yeux traversés par différentes sensations. Devait-il être fier? Heureux? Triste? Honteux d'être ainsi protégé? Il ne savait pas trop.

« Je vous remercie. »


Pour l'offre? Le manteau? Il n'arriva pas à articuler autre chose. A vrai dire, le fait faisant peu à peu son chemin dans son esprit, Llewella se rendait compte qu'il allait être LE favoris du maître, pour de vrai. Et tout le monde le saurait et devrait respecter cette hiérarchie. Cétait un sentiment agréable et bienfaiteur. Pour une fois, il n'y aurait qu'une personne à le considérer comme faisant partie du mobilier, cela réduisait énormément la donne. Un petit sourire vint fleurir sur la bouche du vampyre. Puis son attention se porta sur le tableau. Léopold avait vraiment du talent. Des artistes ratés, Llewella en avait croisé beaucoup avant, mais là c'était une véritable essence qui s'échappait du moindre centimètre de la toile. Il ne pensait pas ça parce qu'il était le modèle, à vrai dire il ne se regardait même pas tout pudique qu'il était. Mais ce tableau avait quelque chose d'assez perturbant.

« Vous êtes vraiment doué, mais je crois que vous avez le même syndrome que tant d'artistes: vous embellissez trop la réalité. »
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MessageSujet: Re: If you are my mirror, I am a narcissist   If you are my mirror, I am a narcissist Icon_minitime

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